Avertissement

Il est très probables que, durant votre visite sur ce blog, vous tombiez sur des propos à teneur xénophobe, raciste, sexiste, homophobe, nudiste ou que sait-on encore !!!
Sachez bien qu'en aucune façon, les auteurs ne pensent réellement tout ce qu'ils écrivent. Ces éléments ne sont que Satire et Provocation.
Merci de ne pas aller faire tout un esclandre de cela.

C'est ou ?

Naphtaholic par Nature ...

mercredi 9 juillet 2014

Je vais toujours aux chiottes à la même heure …

    … bah oui, c'est comme ça, depuis que je les ai time-lockées, c'est un peu chose obligée. Mais il ne faut pas croire, ce ne fut pas chose aisée. Verrouiller ses gogues dans le temps est assez trivial, mais de trouver le bon point d'ancrage l'est bien moins. Déjà, il faut que ça soit un point fixe, une chose qui à travers l'espace, le temps et les dimensions se produit toujours, un truc hyper stable quoi. Un peu comme il faut des fondations en béton pour un immeuble, en bien plus durable et significatif cependant. J'ai longtemps prospecté … extinction des dinosaures : tellement sujet à controverses que générateur de paradoxes, naissance de Jésus : trop mal documentée, bataille de Poitiers : difficile car géolocalisée approximativement, révolution française : bien trop étalée dans le temps, suicide d'Adolf Hitler : la date, le lieu, point Godwin de surcroît, bingo !

     Le reste fut un jeu d'enfant et vingt ans plus tard je ne perdais plus mon temps à aller aux toilettes. Même, j'avais plusieurs fois pu sauver ma peau dans mon cabinet, sa bulle temporelle me protégeant en plusieurs occasion en me faisant, avec elle, glisser de dimension. La première fois fut en 2016 dans ma dimension de « naissance », après une montée en puissance de la Russie, les Américains répliquèrent et l'Europe les séparant devint le territoire rêvé pour y dévier les attaques atomiques. C'est lors de la chute d'un obus sur mon immeuble que je me suis retrouvé dans une dimension en tout point semblable, dans mon appartement, en l'état quasi-identique. La seul grande différence était en fait que dans cette réalité je n'avais pas consacré vingt années de ma vie à transformer mon lieu d’aisance en capsule temporelle, j'avais préféré inventer un revêtement pour repousser la chaleur transmise par les vitres sans en atténuer la pénétration lumineuse. J'eus tôt fait de me débarrasser de cette pâle version de moi-même et de prendre sa place. Ses inventions avaient au moins eu le mérite de le rendre assez riche, mais aussi très grippe-sou, si bien que je me retrouvais assis sur un joli pactole. Il m’entraîna par contre dans une série de magouilles plus ou moins légales, et bientôt des créanciers furent à ma porte pour me demander des comptes. Enfin … ma porte … elle n'avait pas pu les arrêter bien longtemps. Toutefois alors qu'ils me retenaient dans l'espoir de me tabasser un peu avant d'éventuellement me buter, ils acceptèrent que j'aille me soulager aux waters. Grave erreur de leur part, sentant venir le danger à force de traîner dans les milieux douteux, j'avais pris soin de bourrer mon appart d'explosifs, afin, en cas de problème, de tenter de forcer la transition dans une autre dimension. Mon plan se déroula à merveille.

     J'atterris dans un tout autre contexte. Il n'était plus là question d'appartement d'habitation. Mes latrines étaient maintenant celles d'une usine, abandonnée, heureusement, et en sale état, malheureusement. J'avoue volontiers avoir eue à cet instant là quelques idées sombres, allant jusqu'à regretter la malignité m'ayant sauvé la vie. Lorsque soudain …
     « Hé ! Pssst ! C'est moi ! »
     Je relevais la tête étonné, un jeune homme d'une vingtaine d'années se tenait dans mes goguenots. Et en plus de sembler me connaître, il me ressemblait terriblement au même âge.
     « Qui es-tu ? Je suis certain de ne jamais t'avoir rencontré. »
    « Pas encore en effet. Je suis ton fils. C'est un peu compliqué mais je peux te dire que je m'en vais autolyser Hitler. »
     « Qu-quoi ? »
     « Dans quelques années tu vas trouver la preuve qu'Hitler ne s'est pas tué le jour de son suicide, je pars donc réparer ça pour éviter tout paradoxe avec les vécés. Et ne t'inquiète pas pour la causalité, tu vas oublier cette conversation jusqu'au moment ou tu accepteras que je remonte la time-line pour neutraliser la singularité dans la fabrique du temps. L'univers est tellement magique ! »
     « Mais ... »
    « Ne t'en fais pas pour moi, va plutôt explorer ta nouvelle dimension. Quelque chose me dit que tu ne devrais pas tarder à rencontrer maman. »
     Et déjà il était reparti. Après quelques bouffées d'air, je ne me souvenais plus de cette entrevue pour le moins déconcertante. Ma motivation, elle, avait par contre pris une toute autre ampleur. Me vint à l'idée que cette usine n'était pas si désagréable et qu'avec quelques travaux j'allais pouvoir y faire un loft confortable. En cas de coup dur, j'avais pris soin de garder une jolie somme dans le réservoir de mon trône, cela allait me servir.

     Sur la grille extérieure de l'usine, une pancarte jaunis « For Sale » et fort sale, m'appris non seulement que par miracle la négociation allait sans doute être plus facile qu'espéré mais aussi quel numéro de téléphone appeler pour pouvoir y parvenir. Après un bref coup de téléphone, il fut entendu avec mon interlocutrice, la propriétaire du lieu, que nous nous retrouvions quelques jours plus tard au bar du coin de la rue.
    Le jour j, j'allais me poser comme convenu dans l'estaminet voisin avec mon signe de reconnaissance, une broche nazi, fièrement agrafé à ma chemise. Elle devait en entrant s'approcher de moi et esquisser un salut du même ordre pour prendre contact. Ce qu'elle fit, avant d'ajouter :
      « Escusez, faut que j'aille vite fait aux cagoinces. »
     Je ne l'avais aperçue que subrepticement mais son visage m'était étrangement familier. A son retour du cabinet d'aisance, elle se présenta et en entendant son nom, je compris. Elle était moi, la version de moi de cette dimension. Et j'étais franchement pas mal, bien proportionnée du cul aux seins. La moitié la plus parfaite que je puisse espérer, moi, tout simplement. Je commençais à me courtiser, j'avais le même humour. Je me plaisais et la réciproque semblait vraie. Le feeling passait vraiment bien. Nous fîmes l'amour le soir même, bien que dans mon esprit cela s'apparentait alors encore à une forme d'onanisme trans-dimensionnel plutôt qu'à une forme réelle de procréation. De fil en aiguille, comme je n'étais un mauvais parti ni dans un sens ni dans l'autre, et qu'il faut le dire je m'aimais beaucoup, je m'installais avec mon autre moi pour mener vie commune.
      Peu de temps après nous officialisions notre couple auprès d'un maire assez déconcerté de marier deux personnes de physionomie si semblable et avec de surcroît le même état civil au sexe près. Il demanda même à son greffier quoi faire, celui-ci semblait penser qu'une coïncidence pareille était, certes, très troublante, mais trop apparente pour être une quelconque machination. Puis tout s’enchaîna. Les travaux de l'usine commencèrent, le loft pris forme. Il fut convenu de ne pas redécorer les commodités bien entendu.
      La suite ... je vous la laisse deviner. Je dois justement aller aux vatères.

lundi 26 mai 2014

Maître Divanović présente … #1

L’invention du Sac à main (extrait de “Toute une théorie”)


    Nous sommes en 1896 à Paris, l’époque bien qu’arriérée s’y connait déjà fort bien en confection de tous poils et porter le costume est chose de tous les jours. Dans une rue du Marais, un couple se promène à l’abris d’un parapluie et le garde à la main du bras par lequel il tient sa dame. Cette dernière surprend son propre reflet dans une flaque, son maquillage n’a point résisté à l’humidité.
    “Oh Jean, c’est affreux ! Mes babines ont terni et mes pommettes coulé.
- Voyons Marie, ne vous emballez point, n’avez vous pas sur votre personne le nécessaire pour vous remettre en beauté ?”
    Elle s’empare alors d’un poudrier niché dans les replis de sa robe, se repoudre et au moment de fermer la boite, la laisse échapper de ses mains.
    “N’ayez crainte, ma douce j’ai rattrapé l’affaire dans les replis de notre pébroque.” Car oui, à l’époque, il était d’usage d’employer ce terme. Marie, soulagée, se saisit alors de son nécessaire de rouge à lèvre, afin de continuer son ouvrage, elle s’en imprègne les babines et une fois de plus, laisse échapper ce qu’elle tient.
    Pierre son futur amant et vieil ami d’enfance qui passait par là, observe la scène de Jean rattrapant au vol la seconde babiole.
    “Bien le bonjour, les tourtereaux, que m’est-il plaisir de vous rencontrer. Et quelle habileté la personne de Jean m’a donnée à voir.
- Salutation à toi aussi mon cher Pierre, la grâce t’accompagne, l’adresse demeure à Jean.”
S’en suit une myriade de politesses que tout bon français de l’époque sait pratiquer.
    Nous en arrivons alors à l’instant clef, l’instant déterminant, celui par lequel Marie change la face de l’histoire et le destin de Pierre. L’homme qui changea à son tour l’histoire de la femme !
    “Entre nous, toute dame qui se respecte aime à avoir sur elle son nécessaire à beauté, en plus éventuellement de bagatelles, que nous fourrons dans nos trop rares poches de robe.” Et désignant le parapluie au bras de son Jean : “Il serait grand aise de pouvoir disposer de pareille besace à ceci près qu’elle pourrait se clore et que la poignée serait en matière plus douce que le bois de ce pébroc.
- J’entends bien votre requête, l’idée me semble d’intérêt. Je vais faire demander à mon tapissier-garnisseur ce qu’il peut faire lui qui est fort habile de ses doigts.
- Merci Pierre.”
    Deux heures plus tard, le sac à main naissait.

samedi 24 mai 2014

C'est toujours un putain de LalaKa


    La vie n'est pas faite que de N4pht4line, il y a aussi la randonnée. Il m'arrive en effet régulièrement de sortir me dégourdir les jambes et d'ainsi au fil des rues de jouer au touriste autochtone. Il est vrai qu'il serait improbable de connaître tout sur tout en tout temps et dans les moindres détails de son lieu de résidence. Et pourtant, au cours d'une de mes promenades, j'ai rencontré, l'encore plus inattendu qu'inattendu, le presque impossible, un putain de LalaKa. 

    Comme poussé par l'atavisme, il avait embrassé la carrière de dealer de N4pht4line, spécialisé dans la Boule à Mites. Comme l'a chanté Guy Marchand, on était tous les deux destinés à voir nos chemins se rencontrer. Ces tarifs étaient un peu élevés mais la marchandise semblait de qualité, il avait même des boules Cubiques qui avaient tant eu de succès quatre années auparavant. Pis bon, un LalaKa ça sait rassurer il faut dire, il m'avait fait gouter avant d'acheter. Je finissais donc par lui en prendre deux douzaines puis comme les clients ne se bousculaient pas au portillon, nous entamions une discutions à propos de tout et de rien. Et voila que le destin frappait encore à la porte, nous avions tout les deux une connaissance commune, ce cher Didier Soudain. Que le monde est petit quand même !

    Enfin bon ... au final ... je ne saurais même pas vous dire ce qu'est un foutu LalaKa.

mardi 18 février 2014

L’innommée (Pièce 1)

      L’innommée était à bas, sur le bord d’une rocade. Elle avait le regard vif, sûr d’elle. Un sourire de hargne aux lèvres. C’était le moment quelconque parfait pour entreprendre ce qu’elle voulait faire. L’instant i de l’ensemble infini des non-évènements. Elle s’apprêtait à y aller, les bras en extension pour se soulever de terre. Un camion fut plus rapide et l’entraina dans son sillage, la voiture qui suivait ne put rien faire pour l’éviter.

TekVila présente L’innommée

      A la brigade routière, on rigolait bien devant les épisodes d’Alerte Cobra. Il faut dire qu’ils sont cons ces allemands. Un type vole un sac à main et les voila partis à détruire des dizaines de voitures sur l’autobahn. Des génies, depuis Derrick on avait pas fait mieux. Les missions réelles des agents étaient bien moins bandantes et moins glamours. Il s’agissait souvent de rassembler des bouts de corps dispersés dans les ravins alentours des accidents. Et aujourd’hui encore c’était le cas, une jeune fille avait joué du bumper en plein trafic. Les viscères de l’innommée bloquaient la circulation à la manière d’un ruban plastique de chantier. Un convoi d’importance était en approche, il fallait au plus vite faire le ménage.

      Le légiste avait toujours le mot pour détendre : “Bah, au moins, elle est fraiche et en bonne santé. Ça pue pas et vous avez pas eu à me ramener une tonne de graisse comme avec l’obèse de mardi dernier.” Mais il ne s’attendait pas à ce qui allait suivre. Il ne pouvait se douter qu’une fois rapiécée, le souffle de l’innommée allait repartir. Alors ça, clairement pas ...

vendredi 14 février 2014

Saccage en Règle (SDF #2)

      Putrasse, la misère. Cette fois c'en était trop. Non seulement je ballotais comme une burne au bout de son spermiducte, mais en plus maintenant un connard me serrait le kiki avec vigueur !!! J'avais pas eu une enfance facile, mais depuis mon arrivée en Europe, j'avais espéré qu'on me traite un minimum correctement. Pas me faire agresser par le premier inconnu venu.

      Je suis né en Chine, non loin de Pékin, dans la campagne industrialisée alentour. Oui, je vous vois venir à me traiter de bridé, je préfère dire que je suis plissé. Bref, je vous passe les détails des conditions de ma venue au monde, ce fut à base de sueur, d'huile de coude et pas au top niveau sanitaire. Il y a des caricatures qui, au final, n'en sont pas. Mes premiers jours furent comme une promenade interminable d'arrière-salles d'usine en cagibis de fermes. Dans les conditions économiques que l'on connait, je fus vendu très jeune, à un trafiquant. Je n'en veux pas à ceux qui ont fait ça, je vis avec, et me trouve très bien en Europe. Mon acheminement passa comme un colis à la poste, circuit habituel par les terres avec pots de vin aux différents barrages douaniers. Le 24 décembre j'étais sur un marché en Italie, le 30 dans un coffre et 6 Janvier en France, pour ma nouvelle vie en plein air.

      Veselina : "Mais lâche mon sac, connard !"
      Ma proprio avait lancé cette gueulante sans même bouger un orteil. Elle était droite et fière comme une serbe. Ce qui, soit dit en passant, était le cas. Et alors que le connard en question essayait de me tirer de toutes ses forces, entrainé par son propre poids et comme un pivot autour de Veselina, il se brisa le cou sur le bitume.