Pornsak - Praenomen #03/05

Pointant du doigt le ciel, laissant aux rats son fiel,
Octroyant aux vautours, les vertus des beaux jours,
Récoltant le chaud miel, dans sa hâte vénielle,
Ne portant autre atour, qu'un kesa de velours.
Sieur Pornsak éternel,   Sieur Pornsak éphémère,
Adoré aux autels,           Rejeté par ses paires,
Krabi la sensorielle,       Sa maison, son repère.

 Pornsak n. pr. m.

Du thaï, พรศักดิ์, s'interprétant comme la "désignation de bénédiction".

Champ - PCGL #21

... et 3.

Herbe - PCGL #20

... et 2, ...

Brouter - PCGL #19

et 1, ...

Crucifix - PCGL #18

Paprika - PCGL #17

Gerlinde - Praenomen #02/05

Gracile genevoise, gironde Gerlinde
Est éperdument éprise et éberlue
Raoul, routier rocailleux (à) ride.
La loubarde lignore, ligneux l-as-tu-vu.
Intensément, il insiste, ieux imberbes,
Nulle normalement nesquive nue.
Divine douce dingue du Danube
Est éperdument éprise et éberlue.

 Gerlinde n. pr. f.

Du vieux germanique signifiant "lance-bouclier".

Dictator - PCGL #16

Echarpes - PCGL #15

... lapin de bon sens !!!

Nivelon - Praenomen #01/05

N'importe pas à qui le veut,
Importe seul à qui le pense.
Vire la barre, fais un vœux,
Et pare la scélérate danse.
Le Nivelon, même si pieux,
Oncques l'étale ne pense.
N'importe pas à qui le veut.

 Nivelon n. pr. m.

Forme française de Nibelungides, que l'on pourrait traduire par "l'enfant de la brume".

PhacoDogBot - PCGL #14

Abeille - PCGL #13

Savon - PCGL #12

8 Clips en Noir & Blanc ... #2

... 8 Clips Hauts en Couleur :

• Wizard Of Meh. (2012) - PogoMix
• Good Morning World (1995) - カヒミ・カリィ (Kahimi Karie)
• Buxixos & Simpatias (2011) - Pollo
• Twoje oczy lubią mnie (2010) - Strachy na Lachy
• One Night (2010) - Deine Lakaien
• Bella Ciao (2007) - Les Ramoneurs De Menhirs
• Van Het Hart (2009) - Manu ft. Kyteman
• The earth blew up (2008) - Sim on kor Funkle

Bambou - PCGL #11

Béret - PCGL #10

... et point le siège n'est à mettre en cause !

Je suis le membre fantôme d'un eunuque - AC #01

Alors qu'Eunice était sous la douche, elle s'interrogeait. Son démêlage de cheveu commençait à lui prendre trop de temps. Mais pourquoi avait-elle donc les cheveux long ?
"C'est vrai ça pourquoi ai-je les cheveux longs ? Quel intérêt à part me les arracher plusieurs fois par mois ?"
Sa réflexion était profonde. Mais elle n'avait pas le temps, elle allait être en retard en cours à force de trop réfléchir. Il fallait trouver une réponse maintenant ...
"Hum ..."
Main-te-nant !
"Mouais ... ça doit être parce que j'aime faire la nique aux personnes qui font de la chimio. Je vois pas sinon ..."

***

L'air était frais, plus frais que la veille au soir, et pourtant Florimond se sentait bien. Il avait dû se lever du bon pied ce matin là. Il marchait avec vigueur le nez mis en éveil par la pureté de l'air. Son oxygénation était optimale. Sa vitesse de marche itou.
"C'est quand même marrant ce que peut changer le contexte. Hier soir j'étais frigorifié et osais à peine respirer. Et là maintenant je suis revigoré."
C'est ce moment qu'avait choisi, une jeune fille rousse pour lui couper devant au croisement des rues. Sans doute était-elle pressée vu son allure. Elle fumait à plein poumon.

***

Eunice remontait la rue des Espingouins, longue pente vers l'est. Elle pressait encore le pas.

"A force je vais me brûler les ailes, mais ça sera pas à cause du soleil que j'ai dans la gueule."

Un homme à l'arrêt sur le trottoir semblait attendre quelque chose d'important, mais tout en relativisant. Il profitait des doux rayons du matin pour s'éviter, sans doute, une séance en cabine UV.
Eunice ne l'avait pas vu. Aveuglée, elle lui était violemment rentrée dedans. Après de brèves excuses, elle reprenait sa course folle.
"Dis donc, on dit toujours qu'on ne voit pas les blacks dans la noirceur de la nuit. Et bien c'est la même chose en contre-jour, semble t-il !"
Elle évitait de justesse un autre homme au croisement des rues, et tirait une grosse bouffée sur sa clope.

***

"C'est drôle, moi qui ne supporte pas le tabac ... là je trouve l'odeur bonne !"

Une nouvelle volute lui parvint.

"Elle ne manquera au monde qu'une fois disparue ..."

***

"Parfois, j'ai l'impression que je suis le membre fantôme d'un eunuque ..."

Visions - PCGL #09

Dessin à la craie sur une table

Du son pour Onanism

ALORS VEUHLAH DU LOURD ....  Un extrait de la future bande son d'Onanism !

C'est WIP et le volume est un peu fort je sais ... j'aime entendre et faire résonner ce que je compose à défaut de savoir composer.

Mélanger - PCGL #08

... Mais bon, tout reste une question de point de vue au final.

Coiffures - PCGL #07

Ou comment perturber le non-physionomiste ...

Café - PCGL #06

Aubaine - PCGL #05

Une affaire menée rubis sur l'ongle ...

Narrateur - PCGL #04

La protohistoire de la Mésopotamie a quelque chose de parlant. On se reconnait facilement dans ses arts.

Nez - PCGL #03

La multiplicité génétique est assez formidable. On croit reconnaître des personnes que l'on connait ... et pourtant ... ils sont autres.

Anglais - PCGL #02

Le prof réagit aux moqueries à propos de son accent. Il demande à ceux qui rigolent si dans le cas inverse, c'est à dire eux parlant à un auditoire anglais en anglais, ça serait si drôle. Cela les calme. Le cours continue ... la langue française est de plus en plus incompréhensible. Personne ne dit rien. Si seulement ...

Premier Splash

Bon ... bon ... c'était un peu rapide de lancer une date de release ... je suis tombé dans le piège de la règle du ninety-ninety ...

Surtout que j'ai très sérieusement pas pu y consacrer autant de temps que je voulais ... des histoires avec une souris, un aspirateur, une écharpe en laine ... et Doctor Who. (Non mais j'ai pas le choix je suis fan.)

Pour compenser le premier jet qui fait splash ... un arrière-plan dash spoiler ...

Mauvais - PCGL #01

Oui ... résumer le cours précédent ne doit pas durer une heure et demi, quand la durée du cours n'en est que de deux.

Onanism in Progress - Pas de branlette

Ça avance, no kidding !!! 5 effin days pour tenir le délai. Nickel.

Note : Alors OK ya les icones de ComicRack, µTorrent, Desura, Steam, Capsule et Onlive en bas là ... mais ... j'utilise pas en ce moment ... pas trop ... je bosse sérieux (j'essaye).

Onanism

Mock-up du 1er niveau

Autre mock-up du 1er niveau

Synopsis

Vous incarnez pour la première fois au monde, Florimond Chantebuzin !!! Florimond est maçon. Enfin, était. Il se retrouve depuis des mois au chômage à cause d'une chose qui le dépasse ... la crise. Avec son maigre RSA, il se met au crocodile. Non non ... pas l'animal, la drogue, la désomorphine. Il sait alors qu'il n'a plus que 2 ans à vivre. "Mais hé, 2 ans c'est pas mal en fin de compte !!!" C'est en tout cas la réflexion que les chercheurs du laboratoire CornerPhant durent se faire, en capturant Chantebuzin. Rat de laboratoire, vous ne pouvez que vous soumettre aux tests afin d'avoir votre dose suivante de cam ... Is the Krocodil a lie ?

Premier Jet la semaine poitevine du 24 septembre 2012 Bientôt

Tu es Vulnérable

Paroles :

Quel temps misérable,

Pour manger de l'érable.

Râble, râble. Râble, râble.

Tu es vulnérable,

Ô toi mon vénérable,

Érable, érable. Érable, érable.

Ta Gueule La Mouche

Paroles :

Ta Gueule La Mouche,

Ta Gueule La Mouche.

Elle est ou ?

Elle est là, elle se caramouche,

Après une 'tite escarmouche.

Ta Gueule La Mouche

Ta Gueule La Mouche

se caramoucher v.i.

S'enfuir, se carapater, se faire la belle.

C'est le pied ... de nez

Plage de sable fin. Paradis du baigneur. Aseptisé à outrance. Tu n'as des caraïbes qu'une lointaine image. Et le parfum bâtard du sable de la Loire. S'y ajoutent en substance, l'urine des bambins, les fritures diverses et les gaz d'échappement. En soi, la grande effluve qu'émet le genre humain.

Plage de sable fin. Es-tu encore sauvage ? Ou sont tes coquillages ? Tes algues ? Tes gallets ? L'odeur de la marée, plus jamais se dégage. La vie n'est que saut de puce, sans le moindre rocher. Domestiquée. Asservie. Violée. Plus jamais respectée. Sens-tu bien, que tout reste, et que se lasse l'humain ?

Chantebuzin poché - YOL #00

     "Fouillez dans Poche"
Poche. Gauche, droite ? De ma veste ? De mon pantalon ? Et "dans Poche", le messager de ce mystérieux SMS serait-il canadien ? J'examine mes poches ... mon larfeuil, mes lunettes de soleil, mon appareil photo, les clefs du mobil-home ... bon ... rien d'exceptionnel. Je cherche quoi au fait ? Ca sent l'entourloupe cette histoire encore ...
Bon tant pis, à la mer. Un avion en papier m'arrive droit dans face. Et tombe derechef dans l'eau. Je le rattrape et vois comme de l'encre en transparence. Je décide de le déplier.

Poche, vu de la plage. Bientôt une maison de plus le toit dans l'eau.

     "RDV dans Poche"
Bien sur ... Poche le lieu-dit !!! C'est juste de l'autre côté de la pointe, je peux même m'y rendre à pied. Le temps de traverser la plage bondée d'huileuses personnes. Je me glisse donc entre elles et atteins la rue. Des voitures sont entassés sur le moindre bout de terrain, certaines perdent de l'huile. Je commence à me faire un petit film dans ma tête ... mais me ressaisis assez vite ! Je traverse Port-de-Terre, sors par la petite route après le stade ... et enfin ... enfin, je suis à Poche mais surtout très essoufflé. Alors que je reprends ma respiration quelqu'un s'approche.

     "Hello, Chantebuzin !"

Torticollis Brothers

      “He is dead … stone dead …” said a big bloke in a brown costard.
“One more stone in the graveyard … that's so mundane.” had replied a black boy.
Both were staring at a tomb. And riding the tombstone, was a dead guy, the head to the sky, in a weird posture. The night on the cemetery was cold, literally dead cold.
“So Nigga … it’s the third in a week, what do we do ?” he frowned his eyebrows.
“I don’t know Chubby … I haven’t the faintest effin idea …Let me drive ...”

      Meanwhile, in the nearby city, in a busy street, asian twins waited something. Or somebody maybe. They were ogling each pedestrian insistently.
“Perhaps this one, what do you think ?” the twin with the nose twisted to the right asked.
“Too tall. And I don’t like his ears. What about her ?” the twin with the nose twisted to the left grinned. His mustache wriggling like a rat one.
“Righto. Let’s grab her, Lefty.” Already the two shapes vanished.

      Nigga and Chubby were driving a kind of Jeep to the city. They thought. Sorta.
“So Nigga … what an exhausting day … PlumpApples Cabaret or Santa Beerhouse ?”
“Dunno Chub … why not try …. hmmmm … the …. the CandyCabbage ?”
“Ya … let’s go … turn now … it's a shortcut of mine …”
The back street was dirty and gloomy. Rats running away. Some of them killed by the car, speckling in red its pink bodywork. The speed was out of limit.

      A girl ran from alley to alley. Behind her, the asian twins lurked in the shadows, following her swiftly but nevertheless quietly. Their noses wriggled, each one in a direction. Suddenly, emerged a car from nowhere, at a tremendous speed. Mowing the girl down. She was flying like in slow motion for a moment. And she fell badly.
Meantime, the asian twins had watched the lift of the girl. And they both had turned their heads as she passed over them. One to the left, the other to the right. They were standing, their necks twisted. In a bad, really bad, stiff neck. They would be dead soon.
“Two more … aah … shit ...Torticollis Brothers strike again …” muttered Nigga.

      “I dink, it’s time to go … to travel …” Chubby seemed anxious.
“Agree …. better leave quick … to the desert …” They both nodded.
The car expelled heavy dust clouds. And as they moved fast, a cowboy hat was peeling off the ground. Winging graciously to the top of Nigga’s head.
“Hey ! What ?” and after a quick look in the rear view mirror “Oooh yeaah !!!”.

      Whatever the disguise, we remain the same.

this->girl();

     Eric n'y tenait plus. Dans son jean délavé, une agitation profonde régnait. Chose des plus embarrassantes dans un bus bondé. Il faut dire que ce jour là, il était mal tombé ... ou plutôt bien en fait. Une gironde jeune femme, la trentaine, était collée à lui. Une dizaine d'année d'écart n'avait jamais rien empêché. Tous les espoirs étaient permis.

      Elle était là debout, en train de lire un livre. Et malgré l'inconfort de la situation, la jeune femme n'avait pas l'air de vouloir se laisser distraire. Eric n'arrivait pas à distinguer la couverture. Il ne pouvait qu’admirer son équilibre relatif et sa détermination. C'est ce moment que choisit  le bus pour passer violemment sur un gendarme. L'apparente stabilité de la jeune femme était en fait fragile. Si bien que, après l'avoir cogné, elle échangeait avec lui un sourire d'excuse.

      La couverture était maintenant visible, elle avait fermé son livre et entreprenait de le ranger. Du Lovecraft ... décidément, quelle veine. Une geekette. Eric n'en pouvait vraiment plus. La femme idéale, celle de ses espoirs les plus fous était en face de lui. Il devait se lancer, là, maintenant. Mais alors qu'elle relevait une mèche de cheveu de son visage, une bague de fiançailles se révélait ... this = null;

Info Exclusive

     Alors que le réseau de bus niortais, TAN, vient de mettre au point une odeur d'ambiance à base d'algues, afin d'attirer une clientèle asiatique. Le transporteur poitevin, VITALIS, a quant à lui annoncé que prochainement un doux fumet de lard grillé serait diffusé, sur ses plus grandes lignes de bus, afin d'y réduire la fréquentation des populations arabes.

Shakira, futur bestseller des logiciels gratuit

Plus d'infos

Le Tango Stupéfiant d'Anaïs

Et bien, oui, Mesdames, Messieurs !!! TekVila n'est pas le seul, et il est bien qu'une personne publique en parle. Etre Naphtaholic n'est pas chose facile et elle le chante bien (1:37) . Enfin bon par contre de parler de Javaholisme ... c'est pas sérieux, ca n'existe évidemment pas ... mettons ca sur le compte d'une overdose de Naphtaline !!!

This is the story of Proot, the cowboy hat.

      In the glommy sun of the farest west ever, was a cowboy. A simple man who had a simple life. And a passion for cows. As a cowboy, this was a pretty handy passion. But one day, after a severe tornado, his herd was decimated. The cowboy was in despair. He decided that his career was over. And he threw down his hat.

      Proot was knocked out. Its leather skin ripped. On the back. The hour had come … well, it believed it. A pink car was crossing the desert. In its direction. At a tremendous speed. Soon. The car was closer and closer. Heavy dust clouds were now completely visible. The tires passed close. Proot peeled of the ground. Blowing away on the head of the driver.

      "Hey ! What ?" and after a quick look in the rear view mirror "Oooh yeaah !!!".

      There is no dead-end, just new beginnings ...

N2pht2line !

Ce n'est pas toutes les après-midi qu'on s'ennuie à réaliser que tout est plus vieux. En effet la vie n'est passionnante qu'en de rares occasions et la plèbe zonant sur les forums de la toile n'en partage que le plus ordinaire. Du coup ce qui prend de l'âge se distingue, non pas par son originalité mais par sa rareté vintage. Toujours est-il que cet après-midi est aussi pluvieux ...

On dit parfois que la Naphtaline est la morphine du peuple démuni, ce n'est pas pour autant qu'elle est anodine. Quand on se lève à 8h du mat pour en sniffer et que l'hallucination qui en résulte vous fait dire que vous en avez votre dose ... vous n'apréciez que mieux le petit-déjeuner qui suit. Il faut dire qu'arrivé à un certain stade, la dose est à faire décoller les mites les plus teigneuses d'un veston en Lycra. Bref ... je vais aller me débarasser de mes glaires avant de goûter.

Reconnaissons quand même à la Naphtaline des bienfaits thérapeutiques, comme le fait qu'à la longue les narines soient tellement lissés que plus un microbe ne puisse s'y glisser ...

8 Clips en Noir & Blanc ...

... 8 utilisations du Noir & Blanc :

• Ja ga hoću, a on mene neće (1976) - Ljupka Dimitrovska
• Mirador (2012) - Violence conjugale
• Fok Julle Naaiers (2012) - Die Antwoord
• Into Action (2008) - Tim Armstrong
• Voyage Chromatique (2010) - Renart
• Unza Unza Time (2000) - Emir Kusturica & The No Smoking Orchestra
• Three Trapped Tigers (2009) - '1'
• Iron (2011) - Woodkid

Tout va bien : On est mardi

L'autre matin, j'me suis réveillé avec deux heures de retard. Mais le checkup général révélait que j'étais bien en forme. La séance de musculation terminée, j'ouvrais les yeux. Et quelle surprise m'attendais !!! De la lumière filtrant par le dessous du volet se projetait au plafond. Et au delà de l'impression lumineuse, une chose étonnante c'était produite. En effet, à chaque passage de véhicule la lumière se déformait et ... en y regardant de plus prêt, les contours des motos étaient clairement distincts. Le hasard avait fait de ma chambre une Camera Obscura ...
J'imagine Mozi ou encore Aristote, découvrir les contours de l'extérieur sur leur plafond le matin au réveil.

***

Parfois, quand je suis en cours, j'ai l'impression d'être un ninja avec une grosse bite. Pis je sors de cours. Et je ne suis plus un ninja.

***

Les traditions se perdent. Enfin, certaines. D'autres naissent d'anciennes croyances. Les humains d'aujourd'hui avec une éducation catholique, par exemple, continuent à baptiser leurs gosses sans pour autant être pratiquant. Certains même se qualifient d'athées, mais perpétuent le Baptême. D'ici quelques siècles l'ondoiement rituel aura sans doute persisté ... contrairement à la religion elle-même.

Colin Aleugène

Campalieusard

Eh, oh !!! La Rousse,

Et ton accent Campalieusard.

Pourquoi n'as-tu pris de la brousse,

Que le parler des vieux roublards ?

Et pourquoi des périphéries,

Seul l'agonie as-tu gardé ?

Un accent seul ne te suffit,

Mais trois quand même est abuser.

Que cela ou pas ne te plaise,

Quiconque le voit, tu es anglaise.

campalieusard, campalieusarde adj.

Qui relève à la fois de la campagne et de la banlieue.

Le Lifting de Mr Caryvhal #4

"Salutation Monsieur Caryvhal !!"
"Bien le bonjour chère Madame Larchet."
"Comment va la santé ? Toujours à vous faire entuber par les médecins ?"
"Eh bien oui, ma pauvre dame. Que voulez-vous au fond je les aime bien, alors je laisse pisser."

Il trône dans la pénombre ... Éclairé uniquement par les froides diodes de ses machines à vie.

"Alors comme ça Madame Pingeot n'est pas venue hier ?"
"Non, elle a une gastro d'après ce qu'on m'a dit. Pour sûr, c'est pas ici qu'elle l'aura attrapé ... Ils m'ont envoyé une remplaçante, toute jeune, toute nouvelle. Jamais vu une si mauvaise garde-chiourme."
"Vous faites moins votre mauvaise tête avec Madame Pingeot ?"

Un sourire se dessine sur le visage de Caryvhal. Ses yeux se plissent comme lors d'une grande réflexion.

"On peut dire ça comme ça."
"Bien. Vous trouvez quoi de beau ces temps-ci à la téloche ?"
"Globalement ... rien. Toujours la même merde ... vivement le futur."
"Je ne sais pas comment vous faites pour supporter ... je suis née avec internet et je ne pourrais vivre avec pour seul écran la télé."
"Je suis né bien avant ... j'aime internet mais vous savez bien que je ne peux pas ..."

Alors que Madame Larchet le quitte, Caryvhal regarde la pile de livres avec nostalgie. A côté est posé un cd de Shantel. Il regrette le départ de Madame Larchet, il ne pourra l'écouter.

Le Lifting de Mr Caryvhal #2

L'aide à domicile se demande parfois ce que peut bien penser ce pauvre Mr Caryvhal. Il a toujours cet air hébété qu'arbore les plus séniles de ses clients. Il ne l'est pas selon les médecins. Il exsude la maladie et la vieillesse par tous ses ports, mais néanmoins ne laisse pas transparaitre la moindre émotion. Ses yeux sont vides, même un porc est plus expressif.

Des indices d'un passé plus enrichissant pour Caryvhal sont pourtant visibles sur chaque meuble. Sans nul doute aussi dans les autres pièces. Une pile de livres, d'apparence très technique, prend la poussière ... enfin devraient. La pièce est hermétique, aseptisée et ventilée, pas de place les germes et aucune pour la poussière.Un sas a été aménagé dans le vestibule du manoir pour la venue des visiteurs. Il ne s'agirait pas de contaminer les précieux échantillons que sécrète Mr Caryvhal.

D'après les dires de Madame Larchet la voisine, elle arrive à lui soutirer quelques mots. Mais elle n'est plus toute jeune non plus, elle le connait depuis longtemps, peut être fantasme-elle ses réponses. L'aide veut en avoir le cœur net, elle doit tenter quelque chose.  Que sait-elle de lui déjà ? Sa deuxième femme Catherine, morte il y a des années, et leur ...
"Votre fils passe bientôt vous voir Monsieur Caryvhal ?"
"Taisez-vous !"
"Eh bien ... appelons ça du mieux. A demain, Monsieur Caryvhal !"

Le Lifting de Mr Caryvhal #1

"Bonjour Monsieur Caryvhal !"
"B'jour"
"Vous avez passé une bonne soirée ? Y'avait quoi de beau à la télé ?"
"..."

Caryvhal est allongé dans son lit médicalisé. Son fauteuil à bascule tient lieu de table de nuit. La télévision dans l'axe de vision du lit et du fauteuil. Dans un coin des meubles ont été entreposés. Le salon est devenu la chambre de Mr Caryvhal. Serpentant sur le sol une multitude de câbles. Reliés à une multitude de machines. Toute excrétion de Mr Caryvhal est récoltée, analysée et archivée, jusqu'à la plus petite goûte de sueur. Les bienfaits de la médecine moderne, dit-on, la vie assistée.

"Bien, on va se mettre dans le fauteuil, histoire que je puisse faire le lit." Après avoir baissé les rambardes, elle entreprend de le soulever en passant ses bras en dessous de ses aisselles. Alors que sa tête penche en avant, un long filet de bave s'échappe. Il glisse un moment sur le pull de Caryvhal, avant de finir sa course sur le parquet en un choc sonore et humide. L'aide à domicile finit de l'installer puis ramasse prestement la bave pour en nourrir la machine idoine. Elle s'occupe ensuite du lit.

"Ce soir c'est Madame Larchet qui passera. Si vous avez un problème entre temps vous savez quoi faire. Au revoir Monsieur Caryvhal."
"Au revoir"
"Vous savez ... de me dire 'Au revoir' ne rattrape l'impolitesse de ne pas me répondre le reste du temps."

Il était ... Mr Caryvhal

"On ne commence bien une journée qu'en se touchant le bout des pieds" avait pour habitude de clamer Mr Caryvhal. Mais depuis quelques années déjà, sa santé vacillante ne lui permettait plus guère ce genre d'exercice de souplesse. La maladie l'avait cloué dans son fauteuil, qui lui même avait été cloué au sol. Ses tremblements vifs d'agonisant avaient fini par proscrire la bascule. L'aide à domicile avait déjà dû changer par trois fois les clous de maintien du fauteuil, face à la violence de la tension exercée. Déjà s'entrevoyaient les avant-signes d'une quatrième tournée.

"Eh bien, Monsieur Caryvhal, grâce à vous je deviens de plus en plus bricoleuse ... c'est mon mari qui va être content !" depuis deux semaines qu'elle venait le visiter, elle n'avait jamais pu obtenir de lui autre chose qu'un 'bonjour' ou un 'au revoir'. Elle n'était pourtant pas une débutante dans le domaine. Des dizaines de vieux avaient déjà pu profiter de ses services. Mais elle sentait qu'elle allait pouvoir le classer dans la catégorie des plus revêches. On lui avait pourtant confié que, plus jeune, il avait accompli des tas de choses et que sa conversation risquait d'être intéressante. Qu'il était un témoignage vivant de premier choix d'un temps révolu.

Malgré les irréversibles ravages du temps sur son capital cutané, elle allait devoir trouver le moyen de le dérider.